Spéciale Japon
Du vendredi 10 octobre 2025 au dimanche 16 novembre 2025 Le Bloc Art - 19 Rue Saint Grégoire - 86000 - PoitiersMayumi Inoue (Couture et tissage photographique), Sayuri Kobayashi (Gravure et broderie), Masato Yoneyama (Autoportraits et questions de genre), Toshihiko Ikeda (Gravure et post-humanisme), Atsushi Sakaï (fantômes), Michiyo Kameï (Dessins et peintures style shogu) et Seiu Ito (estampes ukiyo-e).
Mayumi Inoue – (Couture et tissage photographique) : Mayumi Inoue explorent les thèmes du temps, de la mémoire et de la reconstruction. Elle tisse l’intime au sens propre comme au figuré. Ses tissages de photographies ou de papiers sont le fruit d’une recherche technique et inventive, le processus de réalisation est long et la méditation qui l’accompagne en est le coeur. L’ensemble est une poésie de fragments. Sayuri Kobayashi (Gravure et broderie combinées) : Sayuri Kobayashi est une jeune artiste, graveuse sur cuivre , peintre et dessinatrice qui fait évoluer son style onirique de nu figuratif , d’équidés vers des formes plus organiques qui s’affranchissent de la figuration avec délicatesse et dynamisme . L’artiste travaille à l’ancienne, au burin, sur des plaques qui seront imprimées sur des papiers traditionnels japonais et qui témoignent de sa maîtrise de l’ornementation et du choix réfléchi des supports. Masato Yoneyama (Autoportraits photographiques et questions de genre) : Masato Yoneyama produit une série fleuve de photographies sous l’alias « syndrome_mako ». Cette série s’enrichie d’année en années de ses autoportraits. L’artiste se met en scène sous l’apparence d’une femme en jouant sur tous les ressorts de de la représentation classique et japonaise de la féminité. Une masculinité cachée ou une féminité assumée… Un exercice d’équilibriste … Toshihiko Ikeda (Gravure et post-humanisme) : Délivré de ses contraintes spatiales, quelles mutations transforment l’homme dont la vie s’éternise ? Le temps à l’oeuvre marque, fragilise, manie la forme physique, et la transforme à l’image de la vie vécue. Le milieu et les expériences éprouvés laissent des traces, déteignent et imprègnent les corps qui les ont traversés. Sillons et points creusent et transforment les corps représentés, comme une pantomime du temps qui passe et repasse sur les chairs. A mesure que le corps vis, il se fatigue, s’érode, se décompose peu à peu ; la page blanche vierge se remplit et se noircit, la durée de son existence le ronge, petit à petit. A l’image du temps, Toshihiko dissout le grain de métal par la gravure à l’eau-forte, morsure de la chair par l’acide. Le noir le plus profond, le plus beau, devient une masse de temps éprouvé, une vie vécue et allongée. Peut-on s’approcher d’un sillon, d’une ridule devenue tunnel, s’étendant et traversant le corps, stigmate de la vie éternelle ? Atsushi Sakaï (Photographies peintes, série des fantômes) : Atsushi Sakaï à voyager à travers tout le Japon pour découvrir des lieux sacrés et y photographier des momies (Japanese ‘sokushinbutsu’). Il donne des spectacles buto dans de nombreux festivals au Japon. En 1995, avec Johnny Barrett, Leone CATS-BARIL et Takuya ISHII, il présente un spectacle qui mêle danse, musique et photographies, « in from beyond » à Paris et à Berlin. Il profite de ce passage en Europe pour mener un travail photographique « Tai no utage (le chant des origines) ». En 2008, il est acteur-danseur dans le film Buto « Tabigeinin no umi » (RESTA FILMS). En 2009 , il présente deux nouveaux solos, « Tamasaka » au Echigotsumari triennale, et « Tabigeinin no kaban » au japan art festival. En 2010 Il réalise film danse « Tabigeinin no yomi » à Izu au Japon. Sa série des fantômes explore les thèmes de la vie, de la mort et de l’érotisme. Michiyo Kameï ( Dessin et peinture traditionnelle japonaise style shunga) : Michiyo Kamei s’intéresse au corps à la fois comme composant de la nature, comme une petite partie d’un tout, une enveloppe, une possession individuelle. On ne peut ignorer l’érotisme contenu en l’homme, qui s’anime et finit par mourir, dans une sorte de cycle. Ce n’est pas qu’une question de volupté, ce n’est pas non plus qu’une question de plaisir, c’est une occasion de penser la vie et la mort. Dans ses compositions Michiyo présente un “spectacle charnel” qui contient la vie, la mort et le sexe. Au Japon, on considère que les planches anatomiques et l’art érotique sont des arts dissimulés. “Pourquoi c’est interdit ?” “Pourquoi on le cache ?”, c’est ce paradoxe qui est exploré : “On en a besoin mais on veut le cacher…”. La peinture de Michiyo Kamei est sa manière de glorifier le corps, l’humain et la vie.” Seiu Ito (Estampes anciennes) : Seiu Ito est un des derniers maîtres des estampes ukiyo-e, connu pour ses représentations de scènes de torture et de servitude inspirées de l’époque Edo, un des pères du bondage japonais moderne.
Rens : Vend, sam et dim de 14 h à 19h ( 5 €)- Inauguration : samedi 11 octobre (17h) le-bloc-art.fr
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